Auberge, Restaurant, Bar...

 

 

L'avis du Petit futé  :
 

De Cléguérec, direction Mur-de-Bretagne, à 3 kilomètres du bourg, sur la droite - panneaux indicateurs. Parmi des têtes de cerfs et de sangliers, dans une auberge en pierre attenante au parc, un endroit fort original pour déjeuner ou dîner. Cuissot de cerf au poiré, cochon grillé au feu de bois, terrine de cerf façon Kleg, terrine de sanglier maison... Dans l'espace boutique vous pourrez acheter terrines et autres civets et commander aussi de la viande fraîche de cerf ou de sanglier. Sur réservation préalable, l'auberge propose des repas le week-end pour les particuliers et des repas la semaine pour les groupes. En journée, la visite du parc d'animaux s'impose comme balade digestive !

 

------------------------------------------------------------------------------------

 

Auberge des Cerfs : du champ à l'assiette

Entre la visite du parc où gambadent cerfs, daims, sangliers... et un restaurant proposant du gibier au menu, l'Auberge des Cerfs offre un agréable compromis entre la balade nature et la pause gastronomique.

Les crises qui secouent régulièrement le monde agricole ont fait de la reconversion un mot très à la mode dans les campagnes du Centre-Bretagne. Ce choix, Christine et Hervé Alain l'ont fait il y a maintenant près de 20 ans. À l'époque, l'exploitation de 24 hectares, située à Kerfulus, sur la commune de Cléguérec, a bien du mal à faire vivre le couple, pourtant agriculteur depuis des générations. «Ila bien fallu s'adapter, se souvient Hervé. Nous avions des idées plein la tête, mais pas un sou en poche». C'est finalement un reportage télévisé qui va leur donner l'idée de se lancer dans les cervidés. «Nous avons acheté un cerf et une dizaine de biches, explique-t-il. Pour nous, il s'agissait d'abord de voir et d'apprendre comment on élève ce type d'animaux». 

Le bonheur dans l'assiette

L'engouement suscité par cet élevage atypique est immédiat. Sans faire la moindre publicité, le couple voit régulièrement arriver des visiteurs. Pas de doute possible. L'idée est bonne et il convient désormais de la développer. C'est du côté de la cuisine que Christine va trouver une solution. Car si le bonheur est peut-être dans le pré, il l'est aussi assurément dans l'assiette. Un bâtiment inutilisé est alors réhabilité et transformé en restaurant. L'Auberge des Cerfs de Kerfulus est née. Derrière les fourneaux, elle concocte alors des cuissots de cerf au poiré, des cochons grillés au feu de bois, ou encore des terrines de cerf façon Kleg, dont la réputation ne tarde pas à attirer les amoureux de la nature comme les épicuriens.

Le cheptel s'agrandit et se diversifie

Du champ à l'assiette, le chemin n'est d'ailleurs pas bien long. Pour les visiteurs, il présente surtout l'avantage de pouvoir concilier une balade nature instructive et une pause gastronomique. En même temps que la carte des menus s'étoffe de terrines diverses et de pâtés à emporter, le couple diversifie son élevage. Si le cheptel des cervidés, qui atteint aujourd'hui plus de 80 têtes, demeure toujours le plus important, il s'est étoffé d'une dizaine de daims, de sangliers, d'ânes, de lamas, de chevaux ou encore de cochons chinois. 

Des bisons bientôt dans les prés de Kerfulus 

Aujourd'hui, malgré les difficultés qui ne manquent pas d'émailler la vie d'un élevage aussi spécifique, Alain et Christine continuent à avoir le regard tourné vers l'avenir. D'ici quelques mois, ils espèrent en effet pouvoir accueillir une nouvelle espèce dans leur élevage: des bisons. «C'est assez compliqué pour obtenir les agréments et les autorisations, reconnaît-il. Mais j'ai bon espoir de pouvoir en accueillir au début de l'année prochaine». Une fois dans les prés de Kerfulus, le bison devrait alors très logiquement se retrouver aussi sur la carte des menus de l'auberge.

Le Télegramme, 23 juillet 2009